Il rappelle au cours de cette étude (*) qu'il ne faut jamais isoler un verset du texte qui l'entoure, ni ce texte du livre dont il fait partie, ni ce livre de la globalité de la Bible. Pour lui, elle a une cohérence, une harmonie interne tout en tension dont il souligne les lignes de force : le Dieu d'Israël est le Dieu qui libère; le salut universel; le caractère anarchiste et antireligieux de la Parole entendue à travers la Bible (à condition de faire silence en soi et d'enlever "ses lunettes de piété"); aucune théologie, aucune philosophie, aucune morale, aucun religieux, rien ne tient devant la Parole; la Vérité n'est ni une catégorie philosophique, ni une somme de connaissances, ni une théorie scientifique unifiée et élégante. La Vérité est un homme.
Si la Parole de Dieu était pour notre confort, il y a longtemps que cela se saurait! Ellul a, entre autres, l'immense mérite de nous remettre en tête La question : où es-tu ?
(Extrait de la Postface de Bernard Bouyssou, responsable de l'ouvrage)
(*) Commentaire de l'épître de Jacques