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Les 7 demandes du "Notre Père"

Le "Notre Père" dans sa réalité pour nous, ici et maintenant

La prière est avant tout écoute de Dieu.

Dieu sait ce dont nous avons besoin avant même que cette demande monte à notre coeur (Matthieu 6:8)

Mais nous devons demander, car ainsi nous ne serons pas un obstacle à notre demande : au contraire, en demandant nous ouvrons le canal de la bénédiction de Dieu.

Et nous obtenons plus que notre demande : nous obtenons Dieu Lui-même!

Dans le vrai rapport de la prière, ce n'est pas Dieu qui entend ce qu'on lui demande, mais celui qui prie, qui continue de prier jusqu'à être lui-même, celui qui entend ce que Dieu veut (Kierkegaard)


Le "Notre Père" est la prière des prières.

>>> Chaque demande est incluse dans la précédente : nous allons du Ciel à la terre, de Dieu à notre territoire intérieur.

Vous donc, priez ainsi

Le verbe grec utilisé ici pour prier signifie littéralement dialoguer face à face : il s'agit d'un dialogue de par la Relation (foi) que nous avons avec YaHWeH.

La relation est ce qui donne la vie et la Vie : elle est échange.

Lorsqu'on parle de foi, il ne s'agit pas de croyance (le diable croit aussi que Dieu existe), mais de relation à Dieu.


Notre Père qui ES dans les Cieux
(ou : 
"Notre Père, celui qui est dans les cieux")

Dieu est Esprit, et c'est en esprit et en vérité que nous Le prions (Jean 4:24)

Notre Père est Celui qui nous a engendrés d'en haut (Cieux), Il est le Père de notre nouvelle naissance (spirituelle) qu'est notre engendrement d'en haut, notre vrai Père, un Père d'Amour.

Tout procède de Lui, tout vient d'en haut.

Ceux qui peuvent dire ensemble Notre Père sont frères, car engendrés (en l'Esprit) du même Père.


1 - Que sanctifié soit Ton Nom (que ta Personne soit mise à part!)

Cette demande est précédée de "Notre Père ... dans les cieux" : les cieux, c'est le monde spirituel, différent du monde terrestre, psychique.

Dans notre comportement de tous les jours, soit nous sommes psychiques, soit nous sommes spirituels (1 Cor 2:14)

Si nous sommes en Christ, et puisque Christ est en Dieu, et Dieu dans les cieux, nous sommes déjà dans les cieux => à notre mort physique, nous n'allons pas au ciel : nous restons dans le ciel.

Du fait que la relation à Dieu se fait en esprit, via l'Esprit, le Nom, la Personne de Dieu sont mis à part ("sanctifié" = mis à part).

Que je ne Te confonde pas avec un dieu quelconque, que je ne t'utilise pas comme un génie qui exauce des voeux, que je ne confonde pas créateur (de tous) et Père (de ceux qui sont nés d'en haut).

Tu es mon Père, car tu m'as engendré d'en haut (spirituellement).

Mes frères et soeurs sont ceux qui sont également engendrés de Toi, nés, engendrés d'en haut, des cieux. Les autres sont de futur(e)s frères/soeurs potentiels...

Mettre Dieu à part, c'est aussi accepter que le Saint-Esprit en nous ait une place à part : la première place. Le Saint-Esprit habite notre esprit : c'est là la rencontre avec Dieu, le voile entre le lieu saint (notre esprit) et le saint des saints (le Saint-Esprit) étant déchiré (Luc 23:45).

Du moment que les marchands (notre vieil homme) ont été chassés du temple (Jean 2:15), il n'y a plus d'obstacle humain à notre communion avec Dieu dans ce temple qu'est notre corps (1 Cor 3:16 et 6:19)

Dieu est JE SUIS : on ne peut être sans Lui.

Notre relation au spirituel ne doit se faire qu'avec l'intermédiaire DU Médiateur, Christ-Dieu.

>>> Ceci n'est possible que si nous nous approprions pleinement le début de la prière, qui devient : Notre Père, Tu ES dans les Cieux!

Que ta personne (Nom) soit sacrée, considérée comme mise à part, hors du système du monde.

Mais pas séparée de nous : prier, c'est avant tout demander Dieu, obtenir Dieu, être avec Dieu, en Dieu, pour Dieu.

En effet, la prière ne consiste pas à marchander avec Dieu : Voyez, ce sont tous des marchands, ceux qui se préservent de péchés grossiers et seraient volontiers des gens de bien et font leurs bonnes oeuvres pour honorer Dieu, comme jeûner, veiller, prier, et quoi que ce soit - [ces bonnes oeuvres], ils les font cependant pour que Notre Seigneur leur donne quelque chose en retour, ou pour que Dieu leur fasse en retour quelque chose qui leur soit agréable : ce sont tous des marchands - ils veulent donner une chose pour une autre, et veulent ainsi commercer avec Notre Seigneur (Eckhart)

C'est pourquoi Christ a chassé les marchands (notre vieil homme) du temple (car c'est le Saint-Esprit qui doit habiter le temple, pour former en lui l'Homme Nouveau)


2 - Que vienne Ton Règne (règne sur notre terre intérieure!)

Ce n'est que lorsque le Dieu-Saint a toute la place en nous, lorsque notre relation avec Lui est saine, et que tout contact spirituel se fait uniquement par l'intermédiaire de Christ, qu'alors le Règne est pleinement présent, Règne de Christ sur notre terre intérieure, Présence (parousia) permanente de Jésus-Dieu à nos côtés.

>>> Ceci n'est possible que si nous nous approprions pleinement la première demande, qui devient : Notre Père, en Christ Ton Nom EST sanctifié.

Que ce soit Toi qui règnes sur notre être entier, notre terre intérieure, via Ton Esprit dans notre esprit (et par effet boule de neige, que notre esprit règne sur notre âme, et notre âme sur notre corps), étant bien entendu que ce Règne se fait selon la Nouvelle Alliance : selon Christ, Nouvelle Création, Type de l'Homme Régénéré.

Que vienne Ton Règne! Comme l'a dit notre Seigneur et Sauveur, le Règne de Dieu "ne vient pas de manière à frapper le regard, et on ne saurait dire : le voici, le voilà! mais le Règne de Dieu est au-dedans de nous" (Lc 17:20-21); le mot au-dedans signifie : dans notre bouche, dans notre coeur (Rom 10:8). Il est donc évident que celui qui prie pour que vienne le Royaume de Dieu prie avec raison qu'en lui s'élève, fructifie, s'achève le Règne de Dieu. Dans tous les saints qui ont Dieu pour Roi et qui obéissent à ses lois spirituelles, le Seigneur habite comme dans une cité bien administrée. Le Père est présent et le Christ règne avec le Père dans l'âme accomplie, selon la parole [...] : "Nous viendrons en lui et en lui nous établirons notre demeure" (Jn 14, 22).

[...] Le Royaume de Dieu en nous, alors que nous progressons toujours, atteindra sa perfection, quand s'accomplira la parole de l'apôtre : "lorsqu'Il aura soumis tous Ses ennemis, le Christ remettra le Royaume à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous" (1 Co 15, 24-28). Aussi prierons-nous sans cesse avec les dispositions divinisées par le Verbe, en disant à notre Père qui est dans les Cieux : "Que Ton Nom soit sanctifié, que Ton Règne arrive!"

Il faut noter encore, à propos du Règne de Dieu : il n'est pas possible de concilier la justice avec l'iniquité, la lumière et l'ombre, le Christ et Bélial; de même le règne du péché est inconciliable avec le Règne de Dieu. Si nous voulons que Dieu règne sur nous, que jamais le péché ne règne sur notre corps mortel. Ne suivons pas les appels du péché qui sollicite notre âme aux oeuvres de la chair et aux actes qui sont étrangers à Dieu. Faisons mourir nos membres charnels pour produire les fruits de l'Esprit; le Seigneur se promènera en nous comme en un paradis spirituel, il règnera seul en nous avec Son Christ, à la droite de la puissance spirituelle que nous demandons de recevoir, jusqu'à ce que Ses ennemis deviennent en nous l'escabeau de Ses pieds et que soit écartée de nous toute principauté, puissance et souveraineté. Tout cela peut se réaliser en chacun de nous, la mort est vaincue, afin que le Christ puisse dire en nous : "Mort, où est ton aiguillon, enfer, où est ta victoire?" (Os 13:14, 1 Cor 15, 55).

Il faut donc que ce qui est corruptible en nous révèle la sainteté et l'incorruptibilité dans la pureté; et ce qui est mortel, en dépouillant la mort, révèle l'immortalité du Père. De cette manière, Dieu règnera en nous et déjà nous entrons en possession des biens de l'engendrement d'en haut et de la résurrection.

D'après le ch. 25 de "La prière", Origène (source)

Si Dieu nous a mis sur terre, c'est pour nous y accompagner, nous y guider. Il en est de même de notre terre intérieure : Dieu veut y régner, car Lui seul sait ce qui est bon pour nous. C'est Le Royaume.


3 - Que soit faite Ta Volonté (non pas la mienne, mais Ta Volonté!)

Nous ne pouvons faire la volonté de Dieu que s'Il a pu pleinement établir Son Règne en nous.

>>> Ceci n'est donc possible que si nous nous approprions pleinement la deuxième demande, qui devient : Notre Père, en Christ Ton Règne EST venu.

Que Tes normes soient respectées sur notre terrain intérieur (la terre = notre âme : volonté, pensées, sentiments) comme elles le sont déjà dans Ton Esprit.

Que Ton Esprit inculque à notre esprit Tes normes, de manière à ce que ce dernier à son tour les inculque à notre âme, qui doit régner sur notre corps.

Que nous ne choisissions pas l'arbre de la connaissance du bien et du mal, mais l'Arbre de Vie, litt. le Bois de Vie, la Croix, savoir : Christ en nous...

C'est cela, avoir la foi : croire que la volonté de Dieu est ce qu'il y a de meilleur pour nous!

Mieux que cela : étant en relation avec le Dieu d'Amour révélé par Christ, nous SAVONS que Sa volonté est parfaite.

Nous nous approprions la foi de Christ lorsque la volonté de Dieu devient la nôtre.

Ainsi, ce qui est parfait dans le monde de l'Esprit (ciel) devient parfait dans notre monde intérieur (terre).

La volonté de Dieu : ce qui est parfait, bon, bien, beau (Romains 12:2) - si quelque chose est selon la volonté de Dieu mais ne vous semble pas bon, ou beau, ou bien, ou parfait, c'est que vous devez encore entrer dans Sa volonté.

Christ par exemple, n'avait rien pour attirer le regard : Il incarnait cependant la volonté parfaite de Dieu, était bon et faisait le bien - Il était donc beau aux yeux du Père.

Si le ciel est descendu dans votre terre intérieure, vous êtes déjà au ciel (il est absurde de parler d'aller au ciel à notre mort physique : nous y sommes déjà...)

Si vous avez l'impression de vivre l'enfer, c'est que l'enseignement que l'on vous a donné est - au mieux - incomplet, et - au pire - non biblique.

"Là où est la volonté du Seigneur, il y a du bonheur. Christ est ma joie, mais c'est dans le chemin de sa volonté que je trouve la jouissance de son amour. C'est là que je découvre en Lui une source de joie profonde et ineffable. Lui-même est mon trésor" (J. N. Darby)


Comme dans le Ciel, ainsi sur la terre s'applique aux 3 demandes précédentes (que ma terre devienne Ton Ciel!)


4 - Donne-nous aujourd'hui - jour après jour - notre pain super-substantiel (l
e pain descendu du ciel - Jean 6:31-58)

Notre pain super-substantiel, c'est le Pain descendu du Ciel, Christ, que nous célébrons à la Cène, notre Manne cachée! (Apoc. 2:17)

C'est la volonté de Dieu que nous accueillions Christ en nous : sans cela nous n'avons pas la Vie, et sans la Vie nous ne pouvons pas faire les autres volontés de Dieu.

>>> Ceci n'est donc possible que si nous nous approprions pleinement la troisième demande, qui devient : Notre Père, en Christ Ta Volonté EST faite.

Aujourd'hui : ici et maintenant, sans arrêt, toujours, dans l'éternel présent de Dieu.

Notre pain super-substantiel, le Pain descendu du Ciel, Christ dans nos coeurs, est symbolisé par la manne au désert, le pain de Vie de la Cène :

  • la manne, conservée dans l'Arche d'Alliance, est le témoin que ceux qui sont au désert (l'Église) sont nourris selon leurs besoins : ceux qui en avaient peu en avaient assez, ceux qui en avaient beaucoup n'en avaient pas trop (c'est ainsi que la Bible définit l'égalité - cf. 2 Cor 8:13-15)
  • le pain de la Cène représente notre nourriture spirituelle, le Corps de Christ donné en nourriture pour prendre la place du vieil homme en nous, afin que croisse l'Homme Nouveau

Notre première nourriture, c'est la nourriture spirituelle : si nous avons à manger et à boire, mais ne nous nourrissons pas spirituellement, nous mourons.

C'est aujourd'hui, dans l'éternel présent de Dieu, à chaque instant, que nous avons besoin de la relation avec le Dieu d'Amour. Et aussi jour après jour : le jour représente dans la Bible les instants de lumière passés avec Jésus.

Dans la plénitude de la réalité de la vie, il n'y a pas de séparation entre vie "normale" et vie de foi : la vie de foi est la vie normale, car sans nourriture spirituelle, il n'y a pas de vie tout court.

Cette nourriture spirituelle est symbolisée dans la Cène, par le pain qui représente la victoire sur le péché, et le vin l'effacement des péchés - le péché est la cause, en nous, des péchés : il est inutile d'effacer les péchés si la cause du péché n'est pas aussi traitée - c'est pourquoi la Cène commence par le pain, qui s'attaque à la cause (le péché), puis continue avec le vin, qui s'attaque aux conséquences du péché (les péchés)

Lorsque Jésus a annoncé qu'il fallait manger son corps et boire son sang, plusieurs se sont éloignés de Lui (Jean 6:66) : allons-nous faire la même erreur consistant à prendre littéralement un enseignement spirituel, et ainsi nous éloigner de Lui ?

Le pain descendu du Ciel est la manne dont on se nourrit au désert, Christ, Principe de Vie, dont nous avons à nous nourrir - "Dans le Principe" Élohim crée continuellement nos ciel et terre intérieurs (Genèse 1:1) - "Dans le Principe" est le Verbe créateur (Jean 1:1)

Ce pain, pour devenir nourriture de l'Esprit de Dieu en nous, a dû passer par l'épreuve du feu de l'Esprit de Dieu en Christ : la Croix.

La Croix, c'est le bois/Arbre de Vie.

Ce bois de Vie est constamment présent dans la Bible, symbole du salut de Dieu :

  • l'arbre de vie en Eden, qui contrebalance l'arbre de la connaissance du bien et du mal
  • le bois de l'arche de Noé, arche de salut des hommes justes/justifiés
  • le buisson ardent, qui attire l'homme pour le mener à Dieu
  • le bâton d'Aaron qui démontre la grandeur de Dieu
  • le bâton du Psaume 23
  • l'échelle de Jacob, qui relie le ciel à la terre
  • la perche du serpent d'airain (Nombres 21), qui porte le salut

Jésus était charpentier : Il travaillait le bois - de même que nous avons à mettre en oeuvre notre salut (Philippiens 2:12)


5 - Et remets-nous nos dettes - nos péchés - comme nous aussi nous avons remis à nos débiteurs (remettre, pardonner)

Christ a pris sur Lui nos dettes : sans accueil du Pain du sacrifice qu'est Christ, nos dettes restent impayées, le pardon, chèque en blanc que Dieu nous donne, reste inemployé - le sang de Christ, que nous célébrons à la Cène, coule en vain.

La remise de nos dettes n'est ainsi possible que si nous nous approprions pleinement la quatrième demande, qui devient : Notre Père, en Christ notre Pain du Ciel nous EST donné.

>>> Cette demande est le pivot central du texte : à partir de la suivante, nous remontons vers Dieu.

Nos dettes (nos péchés) nous ont été remises (lavés) par le Sang de l'Alliance, seconde composante de la Cène, parce que nous sommes nés de nouveau, et qu'en tant que tels nous remettons les dettes des autres.

C'est tout un ensemble : nous remettons les dettes des autres parce que Dieu nous les a remises, et Il nous les a remises parce que, nés de nouveau, nous sommes à même de les remettre aux autres.

  • Le Sang témoigne devant Dieu que nous sommes désormais sans péché
  • Le Sang témoigne devant Satan que ses accusations sont sans objet
  • Le Sang témoigne à notre conscience que tout est accompli

Nous savons que Dieu pardonnera, car Il est plus que nous - et comme nous-mêmes nous pardonnons, Lui le fera d'autant plus! (Celui qui ne peut pardonner aux autres se coupe des ponts qu'il devra traverser, car tout homme éprouve le besoin de se faire pardonner [Thomas Fuller])

Nous pardonnons car nous savons que les êtres humains ne savent pas ce qu'ils font (Luc 23:34)

Nous pardonnons parce que nous nous savons pardonnés (Rom 8:1, Jean 3:16)

Nous pardonnons car nous savons que tout est grâce, que nous ne pouvons rien mériter par nos actes, mais que tout provient de la grâce de l'amour de Dieu (Jean 1:16, Rom 11:6, 2 Tim 1:9)

C'est cela la foi : une relation d'amour avec le Dieu d'amour, qui remet les dettes - c'est le pardon inconditionnel (Le pardon est là précisément pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser. Il est fait pour les cas désespérés ou incurables [Vladimir Jankélévitch])

Bienheureux ceux dont les absences de norme ont été pardonnées, et dont les péchés ont été recouverts (Romains 4:7)

Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné (Éphésiens 4:32)

Si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes (Marc 11:26) (Dieu pardonne beaucoup, sauf à ceux qui ne savent pas pardonner [Christine Ockrent])

Se pardonner à soi-même

Nous ne sommes ni plus ni moins que les autres : du moment que Dieu pardonne, du moment que nous pardonnons, nous avons aussi à nous pardonner à nous-mêmes.

Nous pouvons en effet avoir des dettes envers nous-même : ne pas avoir fait ce que nous aurions dû faire si nous étions cohérents avec nous-mêmes, avoir agi d'une manière que nous désapprouvons par ailleurs, etc.

Du moment que nous sommes à même de reconnaître ces égarements, c'est que Dieu nous a pardonné : qui serions-nous alors si nous ne nous pardonnions pas, alors que Dieu Lui-même nous a pardonné ? 

"Pardonner" à Dieu

Je pardonne aux hommes, car ils ne savent ce qu'ils font, Je pardonne à Dieu, car Il sait ce qu'Il fait (J.N. Darby)

Nous ne comprenons pas toujours le dessein de Dieu, et nous pouvons êtres amenés à Lui en vouloir - car nous sommes comme une fourmi trottant sur un plan : nous ne voyons pas l'ensemble du plan de Dieu, et certains événements nous sont incompréhensibles.

C'est là qu'intervient la foi : étant en relation avec Dieu, nous Lui faisons confiance à 100%, car nous savons que nous comprendrons plus tard - bien sûr c'est facile à dire, car sur le moment nous ne sommes peut-être pas disposés à l'entendre, mais la sagesse nous apprend que l'on finit toujours par comprendre le sens des choses (1 Cor 10:13, Jac 1:2)


6 - Et ne nous emporte pas dans l'épreuve (l'épreuve sauve)

Symétriquement par rapport à la demande précédente, celle-ci est équivalente à "Donne-nous notre pain super-substantiel" : nos dettes étant remises, le Pain du Ciel, notre nourriture spirituelle, nous garde de tomber lorsque surviennent les épreuves.

Nous pouvons traduire : "Fais que nous ne consentions pas à tomber lorsque l'épreuve se présente", ce que nous pouvons accomplir si le Pain du Ciel est notre nourriture de chaque instant (c'est non seulement la traduction la plus fidèle - non pas littéralement, mais en esprit - mais en plus elle est cohérente avec le reste de la Bible)

Et du fait que de par le Pain du Ciel nos dettes sont remises, le poids du péché ne nous enfonce plus lorsque apparaissent les épreuves.

>>> Ceci n'est donc possible que si nous nous approprions pleinement la cinquième demande, qui devient : Notre Père, en Christ nos dettes nous SONT remises.

Notre première tentation/épreuve est ne pas remettre les dettes des autres, alors que Lui nous a remis des dettes bien plus lourdes.

Les épreuves ne nous sont pas épargnées, mais avec elles nous est donnée la solution, le bout du tunnel, la force de tenir bon et de s'en sortir, accrochés au Seigneur.

Les épreuves, être tenté, ne sont pas des péchés : le péché, c'est de se laisser tenter, de ne pas passer l'épreuve.

L'épreuve est permise par Dieu afin que nous voyions de quoi nous sommes faits : c'est un indicateur du chemin parcouru avec Dieu.

Ce ne sont pas les autres qui nous diront de quoi nous sommes faits : ils sont eux-mêmes pécheurs.

Quant à l'ennemi, surtout ne pas l'écouter : il est le menteur par excellence (voir le verset suivant du Notre Père)

Le seul moyen de nous mesurer à l'aune de Dieu : accepter avec joie les épreuves (Jacques 1:2), afin d'être encore plus ancrés en Dieu par l'Esprit de Christ

Allons-nous accuser notre indicateur de vitesse parce que nous roulons trop vite ?

De même, nous ne nous rebellerons pas contre les épreuves, car ce serait nous rebeller contre l'amour de Dieu : au contraire, louons-Le! car Il sait ce qu'Il fait!

1 Cor 10:13 m'apprend qu'aucune épreuve ne me saisit qui ne soit humaine, car Dieu ne permettra pas que je sois éprouvé au-dessus de mes forces, et avec l'épreuve Il fera l'issue pour pouvoir supporter (tout ce qui arrive est ce qu'il y a de mieux - cf. Rom 8:28)

En tout, tout est déjà là : il n'y a qu'à saisir ce que l'amour de Dieu a prévu dans Son plan pour nous...

L'expérience n'est pas ce qui arrive à l'homme, c'est ce que l'homme fait de ce qui lui arrive

Fais que nous ne consentions pas à tomber lorsque l'épreuve se présente!


7 - Mais délivre-nous du mauvais (Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde - 1 Jean 4:4)

C'est le mauvais, le Malin, qui essaie de nous faire tomber lorsque vient l'épreuve.

Si la volonté du Père est faite (demande symétrique par rapport au pivot central dont nous parlons plus haut), nous sommes blindés contre l'ennemi.

>>> Et cette délivrance n'est également possible que si nous nous approprions pleinement la sixième demande, qui devient : Notre Père, en Christ, les épreuves SONT surmontées.

Mauvais : malin, pourriture (putréfaction de la Mort)

Délivre-nous de la mauvaise odeur de la mort de notre chair, assujettie au Malin, et que montent au Ciel les parfums des prières de notre Homme Nouveau.

Comme vu plus haut, les épreuves sont positives pour notre avancement dans la marche avec le Seigneur. Mais là est la subtilité du malin : une fois l'épreuve passée, il essaie de nous faire accuser Dieu - comme si l'on accusait un enseignant après avoir passé une épreuve, alors que cette épreuve a pour rôle de nous indiquer où nous en sommes - en l'occurrence dans notre marche avec Dieu.

L'ennemi essaiera également d'ancrer, dans notre être le plus profond, des pseudo vérités.

Il essaiera par exemple de nous faire croire que sans telle chose (une qualité, un niveau social, une personne, etc.) nous ne sommes rien : il nous conditionne, nous fait dépendre de tout, même de la religion, mais surtout pas de Dieu.

Il nous fera croire que c'est la réalité qui nous fait - or, si nous sommes en Christ, c'est nous qui faisons la réalité...

Pour prendre une banalité, il nous fera croire que tout bien-portant est un malade qui s'ignore, alors qu'en fait, en Christ, tout malade est un bien-portant qui s'ignore.

Il fera perdre du temps à beaucoup dans des questions du genre : y a-t-il une vie après la mort ? ...alors que la vraie question est : y a-t-il une vie avant la mort ? êtes-vous vivants ? en Christ ?

Il nous fera perdre du temps à chercher les coupables d'une situation, plutôt que de chercher à résoudre le problème...

Il nous fera rechercher des fautes chez les autres, au lieu de nous les faire rechercher en nous...

Il nous fera croire que ce sont les autres qui sont en faute, ou les circonstances, ou telle chose, nous cachant que nous ne pouvons être victimes que de nos fausses croyances...

Il nous fera douter de Dieu, nous cachant que notre seule limite est notre croyance à l'existence de limites chez Dieu...


Car à Toi SONT :

Règne

>>> Nous retrouvons le "Que vienne Ton Règne" dans notre symétrie

Puissance

>>> La Puissance de Dieu ne peut agir que si "Que sanctifié soit Ton Nom" est une demande permanente de notre coeur

Gloire

>>> Gloire de "Notre Père qui ES dans les Cieux"

>>> La boucle est bouclée <<<

Aux siècles des siècles, Amen!

>>> Le Règne, la Puissance et la Gloire ne sont possibles pour nous aussi que si nous nous approprions pleinement la septième demande, qui devient : Notre Père, en Christ, nous SOMMES délivrés du MOI et du Malin

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Cette prière nous ayant été donnée par Christ avant qu'Il passe par la Croix et la Résurrection, nous devrions pouvoir dire, maintenant que notre mort est derrière nous :

Notre Père qui ES dans les Cieux :

  1. En Christ Ton Nom EST sanctifié
  2. En Christ Ton Règne EST venu (Il est "présent", sens littéral de "parousie")
  3. En Christ Ta Volonté EST faite
  4. En Christ notre Pain du Ciel nous EST donné (et nous le célébrons à la Cène)
  5. En Christ nos dettes nous SONT remises (par Son Sang, pour lequel nous Te célébrons également à la Cène)
  6. En Christ, les épreuves SONT surmontées
  7. En Christ, nous SOMMES délivrés du MOI et du Malin

source

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source1   source2   source3

Lire aussi cet article et cet autre article, ainsi que :

Prière au Père

Mat 6:9-13

Vous donc, priez ainsi

Le Royaume de Notre Père le Bon Berger


Pourquoi les textes publiés sont-ils parfois loin du texte original ?

Souvent, les versions traduites ne sont pas fiables, du fait qu'elles reflètent la culture, l'éducation, la religion du traducteur, voire son propre intérêt...

D'où l'importance d'aller chercher le texte dans sa version originale

Il dit alors : "Va! et dis à ce peuple : En entendant, vous entendrez, mais vous ne comprendrez pas! en voyant, vous regarderez, mais vous ne verrez pas!" Le coeur de ce peuple est devenu épais, ils entendent mal de leurs oreilles, ils ferment les yeux! de sorte qu'ils ne voient pas de leurs yeux, ils n'entendent pas de leurs oreilles, ils ne comprennent pas du coeur : ils ne se convertissent pas, et je ne les guéris pas! (Esaïe 6:9-10, LXX)

Ce texte est cité en Marc 4, qui lit la version des LXX (Septante) : c'est en effet le peuple qui ne veut rien savoir, comme le souligne aussi 2 Thess 2:11 et son contexte : l'aveuglement est volontaire et conséquence de l'injustice

Outre que nos AT sont traduits à partir d'une version hébreu non validée par le Saint-Esprit (les citations de l'AT faites dans le NT proviennent en majorité de la Septante, version écartée par les traducteurs, alors que c'est elle que le Saint-Esprit a décidé d'utiliser pour représenter le texte de l'AT dans le NT), nous avons de nombreux passages du NT qui sont traduits non pas en s'appuyant sur le Saint-Esprit, mais sur des méthodes humaines, sur des a priori théologiques : plutôt que de se laisser guider et remettre en cause par l'Esprit de Dieu, les traducteurs s'autorisent à introduire leurs propres idées en tordant le sens du texte original.

Quelques exemples vaudront mieux que mille explications :

1 Tim 4:1 : Dans les temps à venir, certains renieront la foi

A notre connaissance, tous traduisent dans les derniers temps : on veut absolument que le texte aille dans la direction d'une théologie qui fuit la réalité du Dieu vivant. En effet, les temps à venir, c'est le temps à partir du début de l'ère chrétienne jusqu'à la fin, et non pas uniquement les temps de la fin...

Cette traduction (derniers temps) apporte de l'eau au moulin de ceux qui prétendent que les premiers chrétiens se trompaient en croyant la fin proche.

Les traducteurs ont soit recopié telles quelles d'autres traductions sans vérifier dans l'original, soit ils ont tordu le texte pour qu'il "colle" à leur théologie dite de la "fin du monde" (voir plus bas)

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1 Thess 5:3 : Quand ils disent : "Paix et sécurité", alors soudain une perte vient sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échappent point

Les verbes sont au présent : cela nous concerne nous, ici, maintenant.

Lire Pacifique

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grec telos, but

Souvent traduit par fin (du monde)

Or, dans la Bible, il n'y a pas de fin du monde, mais un but fixé par Dieu, un accomplissement, un parachèvement.

On éloigne le texte dans le futur parce qu'on ne se sent pas concerné (ou : on ne veut pas voir), et alors on biaise le texte pour le conformer à ses propres idées.

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Apoc 1:1 : Révélation du Christ Jésus, que Dieu Lui a donnée pour montrer à Ses esclaves ce qui doit être fait bien promptement

Rien que dans ce verset, 4 points délicats mal traduits modifient complètement la compréhension du texte entier :

Révélation du Christ Jésus : révélation le révélant Lui,
puis "que Dieu lui a donnée" : révélation venant de Lui, qui est Dieu.

Esclaves : il ne s'agit pas ici de serviteurs, mais bien d'esclaves, cependant libérés au prix de Son sang.

Cette notion enlève toute velléité de créer un système clérical hiérarchique, car il n'y a que nous, les esclaves (le Corps), et Lui, le Seigneur (la Tête), seul chef du Corps ainsi constitué - tout ce qu'on ajoute (clergé, hiérarchie, titres) vient du malin...

Ce qui doit être fait : et non pas ce qui doit arriver.

Il y a passif (être fait) : cela montre que nous n'avons pas à intervenir humainement, mais que nous avons affaire directement à la volonté divine (que certains nomment Providence)

De plus, arriver sous-entend dans le futur, alors qu'ici on va simplement recevoir une révélation sur des choses actuelles et universelles, se déroulant dans l'éternel présent de Dieu, ICI et MAINTENANT.

Bien promptement : et non pas bientôt.

Ici aussi, il ne s'agit pas de parler du futur (bien que ce qui est universel existera bien sûr dans le futur), mais de ce qui arrive rapidement, à chaque instant de notre vie, ICI et MAINTENANT.

Dans nos versions traditionnelles, les traducteurs veulent faire croire à un texte qui parle du futur : c'est pratique, car cela n'implique pas personnellement, mais c'est pour plus tard...

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Apoc 1:10 : Au Jour du Seigneur

..non pas le jour du Seigneur, donc un dimanche... mais ce Jour Grand et Terrible, de Gloire pour les sauvés, et de Jugement (tri) pour le monde et ses oeuvres.

C'est déjà ICI et MAINTENANT : bénédictions et malédictions, qui sont les conséquences de la conformité ou non à la volonté de Dieu pour nous, et nous permettent de corriger le tir.

Franchement, quel intérêt cela aurait-il de savoir que ce texte a été révélé un dimanche ?

Par contre, savoir que ce texte nous transporte dans le Présence de Dieu - dans son présent éternel - dans son ICI et MAINTENANT - voilà qui change tout...!

Lire aussi ce texte

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grec parousia : Présence du Seigneur

Souvent traduit par venue ou retour dans les contextes dits de fin du monde.

Or, ce n'est ni un retour, ni un avènement, ni une venue, mais une présence, ICI et MAINTENANT.

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1 Tim 6:18 : Qu'ils soient disposés à partager

Ce verset parle de ceux qui mettent en commun :

Certains traduisent libéral, ou sachant partager, ou ayant de la générosité, etc.

Les diverses traductions reflètent le caractère du traducteur, son milieu, sa culture, ses idées préconçues...

Le traducteur doit se fier à l'Esprit, et non pas à son intellect influencé par ses conditionnements.

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Mat 6:11 & Luc 11:3 : Notre pain super-substantiel

Il s'agit de pain super-substantiel, le pain qui assure la super-subsistance, le pain de vie: Christ, nourriture spirituelle, pain descendu du ciel, manne céleste.

Les traducteurs, ne connaissant pas ce pain, mais se fiant uniquement à leur titre de théologiens, traduisent sans tenir compte de l'Esprit de Dieu.

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Luc 17:21 : le Royaume (ou Règne) de Dieu est en vous

Sachant qu'ils ne peuvent exercer une emprise sur un royaume intérieur, les systèmes religieux ont tout intérêt à ne pas traduire le Royaume de Dieu est en vous, car un règne intérieur de Dieu libère de toute dépendance vis-à-vis de tout système (religieux) humain.

Il est ainsi symptomatique que la TOB 2010 avec notes intégrales (qui traduit le Règne de Dieu est parmi vous) commente ainsi ce passage: "On traduit parfois en vous, mais cette trad. a l'inconvénient de faire du Règne de Dieu une réalité seulement intérieure et privée"... commentaire qui se passe de commentaire... surtout lorsqu'on se souvient que le Royaume n'est pas de ce monde (Jean 18:36), qu'il ne vient pas de manière à frapper le regard (Luc 17:20), que [le Père] nous a arrachés à la puissance de la ténèbre, et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour (Colossiens 1:13), qu'Il nous a faits Royaume, sacrificateurs à Son Dieu et Père (Apocalypse 1:6)

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source

La sagesse et l'intelligence

Ma bouche dit la sagesse, et mon coeur donne sens à l'intelligence
(Ps 49:3)

La foi est signe de sagesse et d'intelligence.
Tout autour de nous est miracle, signe de Dieu : avoir la foi, c'est s'approprier ce miracle permanent de la création continue de Dieu.

Dire la sagesse, c'est dire ce qui est conforme avec la réalité, dire la réalité créée par Dieu et non pas la réalité que nous nous créons.
Être sage et intelligent, c'est laisser la justice (*) de Dieu envahir chaque fibre de notre être.

La vraie science, c'est la sagesse des choses s'en haut, du Royaume (**)
L'intelligence, ce n'est pas avant tout comprendre notre univers, mais c'est s'attacher à ce qui le sous-tend.

La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans duplicité, sans hypocrisie (Jac 3:17)

La sagesse est avant tout une disposition du coeur, et elle se manifeste par des fruits qui sont visibles (***)

Il leur ouvrit l'intelligence pour entendre les écritures (Luc 24:45)

Ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur (Éph 5:17)

Unis ensemble dans l'amour et pour toutes les richesses de la pleine certitude d'intelligence, pour la connaissance du mystère de Dieu (Col 2:2)

Le Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses (2 Tim 2:7)

Je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire (2 Pierre 3:1)

Le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, [savoir] dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle (1 Jean 5:20)

Je demande ceci dans mes prières, que votre amour abonde encore de plus en plus en connaissance et toute intelligence, pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et que vous ne bronchiez pas jusqu'au jour de Christ, étant remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu (Phil 1:9-11)

Nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle (Col 1:9)

Je prierai avec l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence - je chanterai avec l'esprit, mais je chanterai aussi avec l'intelligence (1 Cor 14:15)

J'aime mieux prononcer cinq paroles avec mon intelligence, afin que j'instruise aussi les autres, que dix mille paroles en langue (1 Cor 14:19)


(*) La justice du Royaume est ce que nous devons rechercher avant tout (Mat 5:10+20 & 6:33, Rom 14:17)

(**) La science telle qu'on l'entend de nos jours est connaissance des choses d'en bas - mais ces choses passeront, alors que les choses d'en haut n'ont pas de fin

(***) La pierre de touche indiquant qu'une qualité de Dieu est présente en nous, ce sont nos actes

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Mammon

Nul ne peut s'asservir à deux seigneurs - car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre : vous ne pouvez vous asservir à Dieu et à Mammon (Mat 6:24)

Mammon (1), c'est l'argent utilisé comme un but en soi, et non pas comme un moyen. Le monde a pour idole l'argent - on dit même que l'argent est le nerf de la guerre.

On ne peut servir Dieu et l'argent, car servir l'argent c'est servir le monde, dont le satan est le principe. On peut par ce moyen discerner les vrais serviteurs de Dieu des pseudo serviteurs de Dieu : ceux qui servent l'argent ne servent pas Dieu (2)

Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement (Mat 10:8)

Allons plus loin : on ne trouve nulle part dans le Nouveau testament de pasteur professionnel, payé pour être pasteur. Ceux-ci sont des mercenaires, pas des serviteurs : ils ont déjà leur récompense

Le chrétien fera bien de ne pas se laisser imprégner des habitudes du monde concernant l'argent (3)

L'argent/Mammon est un piège qui éloigne de Dieu : combien sont tombés à cause de leur amour de l'argent! (4)

Là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur (Mat 6:21)

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Lire également L'argent


(1) Mammon dans Encyclopaedia Universalis : "Mot appartenant à la langue juive et judéo-chrétienne, mammon est la transcription européenne, hébraïque ou araméenne du mot grec mamônas, probablement dérivé de la racine hébraïque amên (ce qui est fidèle, sûr). Dans l'Ancien Testament, on ne le rencontre que dans l'Ecclésiastique (XXXI, 8). On trouve mammon à Qumrân, en hébreu, dans la Règle de la communauté (VI, 2) et dans l'Écrit de Damas (XIV, 20), où il désigne l'argent. Dans le Nouveau Testament, il apparaît en Matthieu (VI, 24) et en Luc (XVI, 9, 11 et 13). Dans le judaïsme tardif, en hébreu mishnaïque ou en araméen targumique, mammon désigne la richesse ou le gain, souvent mal acquis. Il apparaît dans le Talmud de Babylone et dans les targums, où il a le sens de profit ou d'argent. Dans le targum palestinien du Pentateuque, il sert à rendre (Genèse, XXXIV, 23) le mot original, hébraïque, « bétail » (la richesse du fermier). On le trouve fréquemment dans le Talmud de Palestine. On le rencontre aussi dans la littérature apocalyptique, notamment dans l'Énoch éthiopien, où il signifie les sécurités illusoires de ce monde. Dans l'Évangile de Matthieu (VI, 24, « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon »), le terme est, dans la bouche de Jésus, presque personnifié et identifié à une puissance démoniaque."

Ce qui est sûr : mettons-nous notre foi dans ce qui est apparemment sûr dans ce monde, ou en Dieu ? ceci d'autant plus quand "ce qui est sûr" est mal acquis ?

Les sécurités illusoires de ce monde en font tomber beaucoup, attirés par la facilité à acquérir des richesses sans travailler.

Paul ne dit-il pas en 2 Thess 3:10 ? :

Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus

Le profit est contraire à l'Esprit de Dieu - et ce qui est contraire à l'Esprit de Dieu prend sa source dans la puissance démoniaque

 

(2) On reconnaît souvent les pseudo serviteurs de Dieu au fait qu'ils séduisent les foules : or, Christ n'était pas séducteur (Lui n'avait rien qui attire le regard), mais le séducteur, c'est le satan

(3) Par exemple en ce qui concerne le prêt à intérêt :

Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas avec lui comme un usurier : vous ne lui imposerez pas d'intérêt (Exode 22:25)

Tu ne prendras pas d'intérêt de ton frère, intérêt d'argent, intérêt de vivres, intérêt de quelque chose que ce soit qu'on prête à intérêt (Deut 23:19)


(4) Écoutons Jacques 5 :

À vous maintenant, riches ! Pleurez en poussant des cris, à cause des misères qui vont venir sur vous. Vos richesses sont pourries et vos vêtements sont rongés par les vers - votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille sera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme le feu : vous avez amassé un trésor dans les derniers jours. Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et duquel ils ont été frustrés par vous, crie, et les cris de ceux qui ont moissonné sont parvenus aux oreilles du Seigneur Sabaoth.


Jean 8:32

Vous connaîtrez la Vérité, qui vous rendra libres

  • la réalité vous interpelle-t-elle ?
    ou avez-vous peur d'elle ?
  • voulez-vous sortir de votre prison ?
    ou avez-vous peur de ce qu'il y a derrière le mur ?
  • avez-vous la volonté de guérir ?
    ou vous êtes vous habitué(e) à être entouré(e) de soigneurs ?

Des études sérieuses montrent que la plupart des êtres humains préfèrent :
  • leur propre réalité subjective à la réalité objective

    ils ont en effet peur de la réalité et par conséquent ne la cherchent pas

    quand les faits contredisent leur réalité, ils les ignorent

    par contre ils ont peur que leur propre réalité ne soit contredite par la réalité des autres

  • leur prison à la liberté

    ils sont bien confortables dans leurs chaînes : pourquoi se laisser libérer ?

    ils trouvent toujours des excuses : "oui, mais..."

    plutôt que de sortir de leur prison, ils préfèrent l'aménager pour se "sentir" à l'aise

  • leur maladie à la guérison

    ils ont créé un système rassurant autour de leur maladie : on s'occupe d'eux

    ils changent de "médecin" jusqu'à ce qu'ils trouvent celui qui leur dit ce qu'ils veulent entendre

    plutôt que guérir, ils préfèrent être soulagés

Or, la vérité de la réalité est bien différente de tout ce qu'on peut imaginer :

Ce qui nous semble bien peut mener à la mort
et ce qui nous semble mal peut mener à la vie

 

Concrètement :
  • la vérité est une personne : Christ, manifesté en chair il y a 2000 ans sous la forme de Jésus

    Christ est bien réel, Il est le Principe de la création des mondes ("dans le Principe, Élohim créa..." Gen 1:1, "dans le Principe était le Verbe..." Jean 1:1)

    Sa présence est avérée pour ceux qui voient, écoutent, mangent et respirent avec l'oeil, l'oreille, la bouche et l'Esprit de Dieu 
  • Christ nous libère de nos peurs, du monde, de la chair, de la mort, du diable, de nous-mêmes

    dans Sa mort Il a englouti tout ce qui entravait notre liberté d'enfants du Dieu vivant

    dans Sa résurrection Il a mis à notre disposition l'Amour, l'Esprit, la Vie, la Vérité, le Nouvel Homme/Nouveau Nom 
  • Christ est guérison de notre corps

    Christ est guérison de notre âme

    Christ est guérison de notre esprit